Tout en moi, éprouve de la joie, quand j’arrive vraiment, à vivre ici et maintenant, vivre la sérénité, saisir les opportunité, plus de vivacité, et de perspicacité /
Chaque instant, est un renouvellement, ressourcer le goût de la vie, un antidote à l’ennui, l’acte le plus banal, contient le bonheur intégral, le bien-être peut envahir, avec un regard un sourire /
Vivre vraiment, ici et maintenant, délivre des soucis, des rapports de force et de l’usure, favorise l’harmonie, la pertinence et l’ouverture, et permet que prospère, un esprit vif et clair /
Parfois je m’abrutis, à m’attarder dans le passé, à m’inquiéter de l’avenir, et je passe à côté de ma vraie vie, avec l’attention, c’est la satisfaction, du geste réfléchi, correctement accompli //
Tout en moi, veut assumer ses choix, vivre pleinement, ici et maintenant, pour avancer, vers le futur désiré, trouver ma liberté, une nouvelle énergie /
Je fais attention, j’écoute ma respiration, tout existe, uniquement dans le présent, que je cherche des pistes, ou que je dresse des plans, que je ressasse un conflit, ou que je souffre de nostalgie /
Tout en moi, éprouve de la joie, quand j’arrive vraiment, à vivre ici et maintenant, j’ai de la répartie, mon cœur s’épanouit, je me sens apprécié, et me fais respecter /
Vivre vraiment, ici et maintenant, est aussi simple, que de chanter du Boby Lapointe, la vie est un cadeau, débordant d’amour, un eldorado, à saisir chaque jour ///
J’ai écris cette chanson quelques semaines avant de partir, pourtant je préfère la placer ici, car arriver à vivre le présent est un des objectifs de mon voyage, avec ses difficultés et ses grandes réussites. Je me chante régulièrement cette chanson, pour m’y aider et aussi pour m’habituer à en enchaîner les paroles, pour gagner des automatismes lorsqu’il faudra y ajouter la contrebasse. Hier, lorsque je n’étais pas très bien et que je l’entamais, Cerise m’a dit : « la vie est un cadeau ». Elle a du l’entendre déjà pour la ressortir comme ça. Cette simple parole dans sa bouche, n’est-elle pas un autre cadeau encore ? Aujourd’hui, dans le petit train, alors que je l’entonnais à nouveau, elle s’est retournée vers moi : « Tu commences à l’accepter cette chanson, papa. » ……
J’ai enfermé Cerise devant la télé ce matin pour aller rapidement chercher ces fameux billets de train, sans succès, encore une fois. De retour, nous sommes montés déjeuner. Et le monsieur qui travaillait semblait nous éviter. Après vingt minutes d’attente et qu’il ait servi six personnes arrivées après nous, je l’ai fixement intensément, dans tous ses mouvements et il a fini par venir. Il a prétendu ne pas nous avoir vu. Au final, nous nous sommes fait servir notre repas dans notre chambre, avant de nous laver, de boucler notre sac et prendre un rickshaw pour la gare. Comme il ne nous était pas possible de gagner Mettupalayam par le train, nous nous sommes contentés de Coonoor. La ballade était effectivement splendide et relaxante. La partie suivante, la descente à proprement parler devait être encore plus saisissante. Nous l’avons parcouru à l’intérieur d’un bus dans lequel il a fallu nous précipiter, pressés de toute part par des indigènes stressés qui me bousculaient outrageusement pour passer devant moi, malgré Cerise dans mes bras. Elle a dormi près de deux heures dans mes bras, dans ce bus. Malgré les fourmis et les douleurs là ou les barres métalliques pesaient sur mes muscles, ce fût un moment de grand bonheur. Au réveil, elle était de merveilleuse humeur.
De là où notre bus s’est arrêté à Coimbatore, nous avons pris un bus pour la gare routière de Gandhiburam, puis un autre pour la gare ferroviaire de Coimbatore Junction. J’y ai rapidement trouvé un billet qui nous emmenera plus tard à Kanyakumari. Départ prévu à minuit quinze. Il ne restait plus qu’à attendre sept heures. Nous avons acheté des fleurs pour les mettre dans les cheveux de Cerise. La dame s’en est occupé et y a ajouté des fleurs de jasmin. Ensuite nous sommes allés manger avec le couple franco-germanique déjà rencontré à Ooty. Je les ai aidés à trouver leur billet. Un agent de police, à qui j’avais demandé des renseignements, nous a escorté jusqu’au cinéma voisin, où nous avons regardé la fin d’un film tamoul coloré. Les horaires ne correspondaient pas bien pour le voir en entier. Par contre, l’expérience avec Cerise était bonne et je souhaite y retourner avec elle. Ensuite, nous avons entrepris une courte session internet interrompue brutalement par une coupure de courant et/ou par la fermeture du commerce. L’attente a alors vraiment commencée, plus que trois heures et demies. Cerise a décidé qu’elle dormirait dans le train, et pas avant. D’autres Français avaient également des difficultés pour utiliser leur billet. Je me suis mis à leur service. Ils croyaient que j’habitais en Inde !? Je me suis tout de même rendu compte que mon billet était en compartiment général, soit sans couchette et que le personnel de la gare ne pouvait pas me vendre d’autre billet. Il fallait trouver le chef du train à son arrivée pour améliorer la classe du voyage. Les Français avaient réussi à semer le doute dans mon esprit, tout s’est bien passé, si ce n’est le retard.