Cerise au Kerala
 

Udhagamandalam, le 4 mars 2012, 7h27

 
 

Cerise est extraordinaire. Elle développe une autonomie spectaculaire. Hier matin, je l’ai laissée dans la chambre devant des dessins animés pendant que j’allais faire une session internet. J’ai fermé la porte à clef au cas où, et bien sûr l’intendance de l’hôtel, voyant la porte fermée, y a coupé l’électricité par l’interrupteur extérieur. Cerise ne s’est pas démontée et elle a rangé toutes les affaires pour le départ ! A sa manière, il y en avait dans les placards, elle avait mis le linge comme nappe sur la table, et aucun objet ne traînait. Elle était fière et moi aussi. Nous avions pris le temps de déjeuner et de nous balader un peu. Ma séance internet s’étant un peu attardé, il était l’heure de partir. Nous avons rejoint la station de bus où nous avons attrapé un bus pénible qui nous a emmené à Sulthan Batthery, sans passer par la gare ! C’est donc avec le gros sac sur le dos et Cerise sur mes épaules qui j’ai arpenté les rues de Sulthan Batthery à la recherche de la gare, que j’ai trouvée juste à temps pour prendre l’unique bus de la journée pour Udhagamandalam (Ooty). J’ai d’abord du asseoir Cerise à côté de deux jeunes filles heureuses et m’installer deux rangées derrière. J’allais régulièrement la voir, elle était à l’aise. Plus tard, alors que le bus commençait à monter à travers les plantations de thé, j’ai pu la rejoindre et nous avons admiré les paysages ensemble. Une forêt m’a particulièrement impressionné, dont les arbres semblaient vouloir me parler. A un arrêt du bus, Cerise a du faire un gros pipi dans des toilettes « spéciales » pour la deuxième fois en deux jours, elle n’aime pas. Dans les derniers kilomètres, j’avais mal à la tête et la nausée, j’ai du me concentré sur la route. Il ne m’était pas possible de jouer avec Cerise. D’abord fâchée, elle est revenue s’asseoir sur mes genoux pour contempler la vue, seule activité que je lui ai dit pouvoir faire avec elle. Adorable. Arrivés à Ooty, j’ai pris le temps de l’attendre et de l’écouter sur le chemin jusqu’à l’hôtel que nous avions réservé. Et ensuite, une fois dans la chambre, je n’ai plus été capable de rien, mal de tête intense, nausées, etc. Je suis resté couché en répondant parfois à Cerise. Je lui ai mis la télévision et elle s’est débrouillée comme une grande fille. Ce matin, après douze heures de repos, je suis à nouveau très fier d’elle et je lui dis que c’est un bonheur de voyager avec elle.
J’ai reçu un mail du directeur des Peupliers qui souhaite m’engager. La transformation des vacances en voyage, les changements possibles à l’avenir, ainsi que trop plein de soleil sur ma tête ont eu raison de moi hier. Aujourd’hui, je me sens d’attaque, je retrouve la gratitude qui a mouillé mes yeux dans le bus hier. Quelle chance j’ai, je peux faire découvrir une partie du monde à ma fille qui est adorable, autonome malgré ses quatre ans, j’ai une femme merveilleuse qui m’attend et deux autres enfants, un boulot passionnant, j’obtiens trois entretiens pour deux postulations et je peux profiter des beautés de ce pays incroyable que je visite en tout confort. Vive la vie.

 

 
 
 

 

 
            
 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

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